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Mur en béton fissurée
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Interview avec Ilian Bouafia, coéquipier de Khamzat Chimaev, avant ses débuts à l'Ares Fighting


Ilian Bouafia
Crédit photo : Bouafia.ilian sur Instagram

Ilian Bouafia affronte Carlos Graca le 23 juin à l'Ares 16


Alors qu’il s’apprête à faire ses débuts à l’Ares Fighting le 23 juin prochain au Dôme de Paris, Ilian Bouafia a accepté de répondre à nos questions. Entre sa situation d'entraînement actuelle, son adversaire et ses aspirations futures, le jeune poids-moyens nous a parlé sans langue de bois


“Ilian, merci de prendre le temps de nous parler. Tu as récemment signé au MMA Factory mais tu continues de t’entraîner en Suède, peux-tu nous parler de ta situation actuelle ?”


Ilian Bouafia : “J’ai noué de bonnes relations en Suède, que ce soit avec les coachs ou les autres combattants. Je suis proche de Khamzat [Chimaev] et de Volkan [Oezdemir]. J'accorde énormément d’importance à la communication et comme Fernand partait à Vancouver pour Nassourdine, j’ai décidé de rester en Suède. En plus, on ne change pas une recette qui gagne et pour l’instant ça se passe très bien donc y’a pas de raisons de faire autrement. J’y vais par tranche d’un mois ou deux. Je dors dans la salle.”



“Tu y es resté combien de temps pour ce camp ?”


Ilian Bouafia : “Pour ce combat là je suis resté 4 semaines. J’aurai bien aimé rester un peu plus mais enchaîner la préparation et le poids c’est un peu compliqué. Moi je dois perdre beaucoup de poids et avec le rythme soutenu c’est difficile. Vu que je dors dans la salle, j’ai pas de quoi cuisiner. C’est du supermarché, de la restauration rapide. C’est pas pratique donc j’ai décidé de rentrer en France pour me concentrer sur mon poids.”


“C’est pas simple de voyager pendant la diète aussi..”


Ilian Bouafia : “C’est même pas vraiment ça. C'est vraiment une question d’intensité d'entraînement, de perte de poids et de pratique. Là bas, je vis dans des conditions extrêmes, pas propice à la diète. Mais c’est moi qui veut ça. Les temps durs font des hommes durs. Mais on s’entraîne souvent 15 fois par semaine et on est obligé de beaucoup manger pour tenir physiquement.”



“Là, à l’instant T tu es en France. Comment tu t’entraînes ?”


Ilian Bouafia : “Je m’entraîne un peu partout. J’ai un préparateur physique, un coach de grappling/lutte et un de striking. Deux fois par semaine j’essaye de faire des sparrings avec des mecs du coin. Je tourne avec Romain Debienne qui vient de performer au Bellator ou Anthony Salamone qui a gagné au PFL. De temps en temps, mon coach [Walid Seghir] remet les gants pour me faire plaisir [rires]. Mes frères soheb et Mahedine m'aident beaucoup aussi !

“T’es revenu pour préparer tes débuts à Ares contre Carlos Graca. Comment tu te sens ? Comment se passe la préparation ?”


Ilian Bouafia : “Je me sens bien. Je me suis fait un petit bobo mais rien de bien méchant. Ça n'a pas entaché ma préparation. Mon adversaire n'a rien de spécial, dans le sens ou il n’y a pas une grosse qualité qui ressort. Je travaille sur mes acquis, mon gameplan est déjà clair. En plus c’est un mec du pieds-poings, moi je suis un mec de la boxe donc ça devrait se jouer debout. En toute humilité et sans vouloir lui manquer de respect, je pense que ça va être difficile pour lui


“Le public va être derrière toi à n’en pas douter, est-ce que ça donne encore plus envie de réaliser une grosse performance ?”


Ilian Bouafia : “Que le public m’attende ou pas, je cherche toujours la performance. Moi je suis un mauvais perdant, j’ai besoin de performer. Ça fait toujours plaisir que les gens comptent sur toi. Ça met un peu de pression aussi je ne vais pas mentir. Je ne veux pas décevoir. Sur le papier je suis meilleur que lui. Je dois montrer ce que je vaux.”




“Tu t’entraînes avec des mecs qui font beaucoup de lutte. T’es issu du poings-pieds. Est-ce que tu penses que c’est une bonne façon pour pallier aux problèmes qu’on a parfois en France dans ce domaine ?”


Ilian Bouafia : “C’est une bonne question. En striking on a une très bonne réputation. À part les Pays-Bas, je ne vois pas un pays en Europe qui peut parler avec nous sur ce plan. C’est vrai qu’on a un retard sur la lutte et sur le grappling mais j’ai l’impression qu’on progresse. Je vais te raconter une petite histoire d’ailleurs. Moi, je suis un striker qui défend la lutte à la base. Avec Khamzat, on est allé à Las Vegas pour l’UFC 279. Je me reposais beaucoup sur mon striking quand on s’entraînait. Il m’a dit d’oublier le poings-pieds et de me comporter comme un lutteur si je voulais atteindre le très haut niveau. C’est que tu es jamais à l’abri de tomber sur un mec dont le style n'est pas pour toi. J’ai pris son conseil à la lettre et je travaille dûr ma lutte et mon grappling depuis.”


Tu mentionnes le très haut niveau. Toi, comment te projettes-tu pour ta carrière ?”


Ilian Bouafia : “Moi je suis déjà bien tombé à l’Ares. C’est une des meilleures organisations d’Europe. Fernand me met très à l’aise, je peux l'appeler à n’importe quelle heure de la journée. Moi je suis issu d’un quartier populaire et le sport c’est une façon de s’en sortir. Je veux mettre ma famille à l’abri et m’en sortir financièrement. Je suis un passionné, j’ai forcément l’UFC en tête, mais quand tu entends les montants offerts par d’autres organisations, ça intéresse forcément. Je suis partagé mais je n’en suis pas là. Je me concentre sur l’Ares, ça ne sert à rien de griller les étapes. Chaque combat c’est une étape, mon prochain adversaire je n’ai rien contre lui, c’est juste une étape.”



Auteur de l'interview : Noé Bares

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